Mise à jour du 17 janvier 2021

Ce billet est une mise à jour de deux articles précédents (1) et (2), permettant de caractériser l’évolution de l’épidémie de Covid19 en particulier dans l’expression de la deuxième vague durant l’automne 2020.

Les actualisations consistent en une mise en forme des données de décès totaux France, diffusées par l’Insee chaque semaine. Ainsi que des données « Covid19 » Santé Publique France, mises à jour quotidiennement tous les soirs.

Méthodologie

De multiples indicateurs sont utilisés par les voix officielles (Salomon, Veran, Castex, Macron) pour présenter la situation de façon anxiogène. Le problème est que ces indicateurs ne sont pas très fiables et qu’ils changent au gré du niveau d’anxiété à distiller. Le dernier avatar en date concerne le dénombrement des cas positifs suite aux tests. Ainsi on apprend que depuis le 08/12/20, les tests antigéniques entrent dans la production des indicateurs épidémiologiques en plus des résultats des tests virologiques (PCR). Il est donc évident que l’on ne peut comparer le nombre de personnes infectées aujourd’hui à celui d’il y a une semaine !

Il faut donc recourir à un indicateur plus fiable qui est celui de la mortalité globale, toutes causes confondues, et le caractériser par la surmortalité par rapport aux années antérieures.

C’est l’indicateur qui me semble le plus approprié pour caractériser la gravité d’une épidémie et la mortalité qu’elle engendre. Le seul inconvénient est que ces chiffres sont publiés de façon hebdomadaire (le vendredi) avec un décalage de 10 jours par rapport au temps réel et réajustés à la hausse d’une semaine sur l’autre. Ainsi le 18 décembre 2020 les données publiées sont arrêtées au 07 décembre 2020

Décès quotidiens totaux (toutes causes confondues) en 2020 (arrêtés au 28 décembre 2020) comparés aux cinq dernières années (2015-2019) et à la canicule de 2003 (source Insee)

Ce graphique permet de visualiser les surmortalités apparaissant au cours de l’année 2020 par rapport aux autres années. Le pic épidémique d’avril mai 2020 est parfaitement visible, avec un maximum de 2810 décès/jour au 1er avril 2020. Un autre pic épidémique réapparaît en septembre 2020 avec des ondulations, un maximum de 2300 décès/jour les 8 et 9 novembre 2020, mais surtout une diminution plus lente qu’en avril. Ces deux périodes de surmortalité par rapport aux autres années peuvent être attribuées au Sars-CoV-2.

On notera que le nombre de décès totaux au 28 décembre 2020 est équivalent aux années antérieures sauf en 2016 et 2017 où il était supérieur

Ce graphique permet également de comparer les surmortalités de l’année 2020 dues au Covid 19 avec la surmortalité due à la canicule d’août 2003, avec un pic de plus de 3585 décès le 12 août 2003.

Décès quotidiens totaux (toutes causes confondues) en 2020 (arrêtés au 28 décembre 2020) – Comparaison avec les années 2019 et 2018

Ce graphe confirme sans ambiguïté la décroissance de la surmortalité et de l’épidémie de Covid 19. Avec un pic à 2300 décès totaux le 8 novembre 2020 on retombe fin décembre à environ 1900 décès totaux, niveau peu différent des années précédentes, soit une surmortalité quasi nulle = 0 . Si l’on compare les pics 1ère vague du 1er avril et 2ème vague du 8 novembre, on peut conclure que la deuxième vague de novembre 2020 est deux fois moins importante que la première. La surmortalité autour du 1er avril étant d’environ 1000 décès jours, alors qu’elle n’est que de 500 – 600 décès/jour autour du 8 novembre 2020. Néanmoins la durée de cette deuxième vague fait qu’elle est plus meurtrière que celle du mois d’avril.

Données Santé Publique France – Nombre de décès Covid 19 : actualisés au 17 janvier 2021

Ce graphique permet de visualiser le nombre de décès journaliers liés au « Covid 19 ». Selon les chiffres de Santé Publique France, le nombre de « décès Covid » montre une stabilisation entre 200 et 300 décès/jour depuis la mi décembre. Alors que les chiffres de de l’Insee (graphe précédent) indiquent une surmortalité liée au Covid 19 de 100 décès/jour fin novembre à 0 décès/jour au 15 décembre.

Les chiffres de Santé Publique France identifiés comme « décès Covid 19 » sont entachés d’une réelle imprécision et ne représentent vraisemblablement pas la réalité. Pour expliquer ce décalage avec l’interprétation des chiffres de surmortalité de l’Insee, on peut émettre trois hypothèses :

1/ Un certain nombre de décès sont imputés au Covid 19 à la suite de tests PCR donnant de faux positifs

2/ La plus grande partie des décès effectivement diagnostiqués positifs Covid 19, sont le fait de comorbidités. Autrement dit les malades seraient de toutes façons décédés d’une autre cause que le Covid.

3/ En année normale, les malades seraient décédés de la grippe, inexistante cette année alors qu’elle est remplacée par le Covid

Réflexions sur la gestion de la crise sanitaire due au Sars-CoV-2 dit Covid 19

Au delà des mensonges et manipulations de début de crise (interdiction de la chloroquine et du protocole Raoult, autorisation du Remdesivir déclaré inefficace et dangereux par l’OMS, adoption immédiate et irréfléchie des conclusions de l’étude frauduleuse du Lancet, gestion du manque de masques, gestion non ciblée des tests virologiques, changement des indicateurs et choix des plus anxiogènes…) on ne peut être qu’interloqué par la gestion orientée, idéologique et j’ose dire irresponsable de cette crise sanitaire. Ce qui m’inquiète plus particulièrement, c’est le mimétisme que l’on a pu observer dans les grands pays occidentaux développés dans la gestion ou l’illusion de la gestion de cette crise. Tout se passant comme si, quoique l’on fasse, l’épidémie poursuivait son chemin.. jusqu’à extinction et apparition de la prochaine. La plupart des pays n’ont su choisir entre la peste sanitaire et le choléra économique malgré les centaines de milliards déversés pour en atténuer les effets.

A ce jour on se retrouve en fin d’épidémie d’une deuxième vague d’automne, avec des déclarations toujours aussi anxiogènes des gestionnaires de l’état, des pans entiers de notre activité économique empêchés de travailler, l’accélération du télétravail qui se généralise et sur lequel j’ai quelques doutes… alors que les chiffres officiels analysés de façon non orientée nous disent que nous sommes rentrés dans la normale annuelle des décès en France.

Certes on ne peut présager de l’apparition d’une nouvelle vague au printemps prochain, personne ne le sait. Ce virus existe et voyage comme de nombreux autres virus, grippe à Influenza et autres rhumes à Coronavirus… Oui les personnes âgées sont des cibles privilégiées, mais c’est aussi le cas vis à vis de la grippe. Certes ce SARS-Covid-2 est plus dangereux que la grippe puisqu’il peut laisser des séquelles pulmonaires et un temps de rétablissement plus long pour les personnes atteintes, mais tout cela justifie t-il la situation dans laquelle notre société et notre économie déjà bien malades sont plongés ? Nous sommes ici encore une fois de plus dans une démonstration flagrante, en temps réel, des ravages d’un principe de précaution mortellement inscrit à l’aune de notre constitution. Les réactions du politique et de l’omnipotente administration sont à l’image de ce virus : la machine s’emballe comme le système immunitaire du malade, mais ici c’est sous la double pression de la peur d’une sanction pénale et de la peur de la sanction sociétale.

Enfin mes lecteurs attentifs remarqueront que je n’ai (volontairement) pas abordé le problème de l’hôpital. Tout en n’étant pas particulièrement spécialiste de ce domaine, et même si je reconnais au premier chef la qualité et l’amélioration continue des soins dispensés aux malades par un personnel soignant qualifié, je ne peux m’empêcher de constater et de penser que :

  • cette crise a, entre autres méfaits, été utilisée, aussi bien par l’état que par les hospitaliers, pour mettre en exergue les problèmes de l’hôpital
  • une fois de plus, par idéologie, l’éclairage a été donné à l’hôpital public, plutôt qu’à la médecine de ville qui a été reléguée à un rôle mineur en l’empêchant de faire un travail préventif et tout simplement en l’empêchant de soigner.

Pour aller plus loin : Le blog de Jean Claude Barescut